L’accueil familial est un compromis entre le maintien à domicile d’une personne en situation de dépendance et sa mise en institution. Dans ce procédé, la personne dépendante est hébergée et accompagnée au domicile d’un accueillant familial agrée. Cependant, en France on ne compte que 10 000 accueillants pour 14 000 accueillis.
Des réformes en 2002 et 2007 avaient tenté d’améliorer le statut et les conditions d’agrément de ce travail en permettant d’avoir recours au salariat.
Aujourd’hui on constate que cette formule demeure sous développée. Pourtant, on est en droit de penser que ce système développé à plus grande échelle pourrait faire partie des solutions à plusieurs problèmes. Notamment dans le champ de la bientraitance puisqu’une des difficultés résidait en institution dans le manque de personnel pour pendre en charge de manière bientraitante le nombre élevé de pensionnaires. Néanmoins, il faut noter que les risques de maltraitances sont plus élevés à domicile. En ce sens l’accueil familial présenterait un risque plus important que l’entrée en institution.
L’analyse de ses avantages et inconvénients était l’objet du rapport controversé Rosso-Debord dont Valérie Létard a retenu cinq axes pour une expertise.
- L’accompagnement de la personne âgée ou handicapée dans sa relation avec l’accueillant familial quel que soit le mode d’intervention choisi par la personne : gré à gré ou prestataire ;
- La rémunération du remplaçant par l’utilisation du Cesu lorsque la structure porteuse est un groupement de coopération sociale ou médico-sociale ;
- L’amélioration de la procédure d’agrément pour permettre aux conseils généraux de répondre dans un délai plus souple ;
- La création d’un label qualité. La DGAS (direction générale de l’action sociale) en lien avec l’ANSP (Agence nationale des services à la personne) sera chargée d’élaborer un cahier des charges permettant d’identifier les critères ;
- L’élargissement de l’accueil familial à d’autres types de publics, par exemple, les personnes handicapées vieillissantes ou les publics fragiles comme les femmes battues.
Lire l’article sur le site gouvernement.fr