La bientraitance se joue avant tout dans le rapport avec une personne. Elle passe par ce contact entre deux sujets dont le principal moyen de communication reste le langage (même si il n’est pas le seul et que les autres moyens ne sont pas à négliger). C’est pourquoi il est primordial dans une attitude bientraitante de soigner les mots utilisés.
Pour un soignant en EHPAD, ces mots utilisés, que ce soit entre collaborateurs ou avec les résidants prennent une dimension particulière et font la différence entre une attitude bientraitante et une infantilisation de la personne âgée ou un comportement inadapté.
L’emploi d’un vocabulaire qui désigne par leurs noms techniques les outils utilisés par les résidants et les soignants, permet de rendre à chacun son statut propre. Le discours technique du soignant le place véritablement dans la position du professionnel de santé qui a pour tâche de prendre soin d’une personne âgée. Celle-ci utilise des outils et du matériel médical adapté pour vivre sa vie de personne adulte avec dignité.
L’emploi d’un autre discours ou d’autres termes que ceux d’un professionnel de soins bouleverse ces statuts et porte ainsi atteinte à l’intégrité du soignant et de la personne.
On peut prendre quelques exemples marquants :
Le résident est une personne qui séjourne pour un certains temps à l’étranger. Le résidant est celui qui habite un endroit. Il est important pour la personne âgée d’habiter au sens fort son établissement de santé et non de s’y trouver étrangère.
Les « ridelles » sont des protections qui empêchent un patient de chuter du lit, en aucun cas il ne s’agit de “barrières”.
Certaines personnes âgées dépendantes ont besoin d’une aide pour prendre leur repas. Il ne saurait être question pour le soignant de leur « donner à manger ».
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Une précision le terme résident (nom) évoque bien celui qui habite un endroir , le trem résidant étant l’adjectif.
Le terme résident n’a donc pas du tout le sens indiqué dans l’article sur le poids des mots.