A l’initiative de la Ministre de la santé et des sports, 2011 devrait être l’année des patients et de leurs droits. L’accent était mis sur l’information au sein de trois axes principaux : « Faire vivre les droits des patients » ; « La bientraitance à l’hôpital » ; « Les nouvelles attentes du citoyen, acteur de santé » (voir notre article : 2011 sera l’année des patients et de leurs droits). L’annonce de ce programme a eu pour effet d’exaspérer certains professionnels de la santé.
Parmi les reproches adressés à ce programme, il y a d’abord une dissonance avec les recommandations de bonnes pratiques publiées par l’ANESM (voir notre article sur ce sujet). En effet, ce guide recommandait en matière de bientraitance une approche propre à chaque service et individualisée afin de respecter la singularité de chaque individu. L’année des patients et de leurs droits invite de son côté à une approche unique et universelle.
La mise en avant de l’information, agace également le personnel des hôpitaux car la loi relative aux droits du malade a déjà lourdement insisté sur l’information du patient, rendant superflu cette dernière recommandation.
Un autre reproche concerne le temps trop court accordé aux missions relatives à la bientraitance et aux attentes des citoyens en matière de santé. Puisque le programme compte faire le tour de ces questions en seulement deux mois. Beaucoup de professionnels pensent que rien d’efficace ou utile ne peut être mis en place en un temps si court.
Enfin le coût de ces missions par rapport à leur utilité ou leur efficacité est l’objet de sarcasmes. Au moment où la recherche médicale indépendante peine à trouver des fonds, les sommes investies “auraient pu être mieux employées”.
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