La notion de bientraitance se développerait au fur et à mesure que les établissements du secteur médico-social sont investis par un vocabulaire et une idéologie issus du secteur privé.
Dans les établissements on peut constater un glissement de vocabulaire, l’acte thérapeutique devient une prestation de service, le malade devient un usager, on cherche la rentabilité et pour cela on use du management.
Ces modifications lexicales ne sont pas neutres. Elles seraient même la manifestation d’une déshumanisation du rapport de soin.
La bientraitance et les formations qu’elle a fait naître auraient alors pour rôle d’apporter une certaine rédemption à la culpabilité engendrée par un système en lui-même maltraitant. Elle porterait ainsi la marque d’un reliquat de la morale judéo-chrétienne.
La bientraitance pousse ici à oublier que le rapport entre un médecin et un patient est quelque chose de complexe que l’on ne peut résumé par un code de bonnes pratiques ou des articles de déontologie.
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