Une étude a été commandée par la Haute Autorité de Santé, concernant les maltraitances ordinaires que l’on peut trouver dans les établissements de santé. Cette forme de maltraitance comprend presque exclusivement des violences douces, elle est désignée par les termes de « maltraitance ordinaire » ou encore « maltraitance passive ».
Cette étude se fonde sur des témoignages des patients et de leurs proches dans toute leur subjectivité.
La maltraitance de l’indifférence
L’étude met en lumière plusieurs types de maltraitances qui diffèrent en fonction des patients. Tout n’est bien sûr pas noir puisque beaucoup de patients témoignent de la disponibilité et de la gentillesse des professionnels de soin. Cependant, on retrouve également le sentiment de n’être considéré que comme un objet ou de la matière première ; que le personnel procure les soins, agit, discute avec un collègue comme si ni le patient ni les proches n’étaient là ; l’absence d’écoute des médecins et des soignants qui « savent toujours mieux que le malade ».
On retrouve également des formes de violences et pressions psychologiques, à travers la culpabilisation d’un patient ou de ses proches, lui rappelant qu’il coûte cher, qu’il dérange etc.
La maltraitance institutionnelle
Le personnel et les médecins ne sont évidemment pas les seules sources de maltraitance dans les établissements de santé. Il existe également une maltraitance institutionnelle qui se montre par le biais de règles inadaptées que le personnel est parfois gêné d’appliquer. Le manque de personnel est aussi très souvent une des causes de la maltraitance.
Plusieurs pistes sont explorées pour construire une politique de bientraitance et lutter contre cette maltraitance ordinaire.
- L’intégration de la notion de bientraitance au projet de l’établissement.
- La mobilisation du management pour valoriser la bientraitance.
- La sensibilisation et la formation des équipes.
- La création d’un espace de débat afin de libérer la parole.
- La mise en place d’actions de prévention et d’état des lieux sur la maltraitance.
Consulter l’étude sur has-sante.fr